La Belgique est-elle le pays le plus laid au monde?
Le visage de notre pays est pour le moins particulier. On ne rencontre cette forme d'urbanisation bizarre et intrigante nulle part dans le monde. Ou devrions-nous dire: cette absence d'urbanisation?
Archibelge se consacre aux phénomènes typiques de notre architecture nationale,sous la perspective du citoyen qui exploite chaque jour cette diversité fascinante de bâtiments.
De la campagne, à la Côte, en passant par la capitale,( qui attire chaque jour plus de trois cent mille navetteurs)
Archibelge vous emmène le long des chaussées Belges pour un voyage étonnant.à la côte belge,et le long des chaussées
Cette architecture absurde et surréaliste fruit de politiques publiques hasardeuses ou de choix esthétiques pour le moins singuliers de particuliers, l'architecture belge se distingue autant par sa diversité que par son incohérence. .Archibelge ne se contente pas d'être un panorama de bizarreries, il place le citoyen au centre de son dispositif et pose une foultitude de questions sur la manière dont nous vivons.
http://www.cinergie.be/webzine/archibelge_20151021141142
Trois réalisateurs Sofie Benoot, Olivier Magis et Gilles Coton:
un wallon, un bruxellois et une flamande ;explorent le bric-à-brac architectural belge.
De la capitale européenne à la mer du Nord en passant par les routes nationales, Archibelge s’avance comme une réflexion poétique sur notre habitat et ses conséquences.
Rencontre avec l’un des auteurs de ce documentaire, le bruxellois Olivier Magis.
Série de trois épisodes de 52 min et long-métrage de 90 min, Playtime Films, VRT -Canvas, RTBF
Comment est née l’idée d’Archibelge ? Nous nous sommes demandé pourquoi en Belgique notre décor était aussi hétérogène, bizarre, parfois moche, d’autres fois très beau. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’être « archibelge » se matérialisait par le rêve de posséder un petit pré carré, de travailler à Bruxelles et se divertir au bord de la mer.
Comment définiriez-vous l’habitat en Belgique ? En se baladant à Bruxelles, on se rend vite compte que tout est disparate. On a beaucoup copié l’étranger, des boulevards haussmanniens du centre-ville jusqu’aux cités-jardins anglais qui ont fleuri à Boitsfort, en passant par les modèles new-yorkais de Manhattan dans les quartiers nord. Il n’y a jamais vraiment eu de vision, on a reproduit des modes. Il y a toutefois des contre-exemples, comme les maisons de maître et, surtout, l’Art Nouveau.
Comment expliquez-vous cette variété ? La Belgique n’est pas un État-nation inspirant un style cohérent. Le sentiment d’appartenir à un État est beaucoup moins fort qu’en France ou aux Pays-Bas. C’est aussi ce qui fait son charme et la raison pour laquelle les Belges ont ce côté convivial. Notre fameux sens de l’autodérision belge n’en est pas un, c’est juste de l’honnêteté.
Quel est l’impact de l’architecture sur les habitants ?
Je dirais plutôt l’inverse : quel est l’impact des habitants sur l’architecture ? Eh bien celle-ci nous ressemble. C’est : « montre-moi ta maison, ta déco, je te dirai qui tu es ». Dans le film j’ai utilisé des archives de politiques ou promoteurs, mais j’ai surtout donné la parole à une série d’intervenants pour démontrer que nous sommes tous complices. La Belgique a permis à chacun d’avoir ses propres goûts et couleurs. C’est comme demander à cent gamins de construire la maison de leurs rêves, on obtiendrait un maillage étonnant.C’est comme demander à cent gamins de construire la maison de leurs rêves, on obtiendrait un maillage étonnant.
De quand cela date-t-il ? De l’après-guerre. Contrairement à la France où le communisme a fleuri, nous nous sommes rapprochés de« l’ami américain » qui nous a financés avec le plan Marshall. à l’époque, les sociaux-chrétiens étaient au pouvoir. L’idée fut d’éloigner les Belges des centres-urbains malfamés. Il s’agissait de se rapprocher de la famille et de l’Eglise. L’État a largement accompagné ce mouvement via des incitations fiscales. Les Belges ont massivement émigré avec de l’argent frais et du crédit, accédant à la propriété privée, qui était l’apanage de cette mentalité proaméricaine. Ce fut une énorme bêtise.
Les choses sont-elles en train de changer ? Une grande partie des Belges considère encore leur capitale comme une ville d’immigrés, dangereuse et sale. Cette ville est touchée par la précarité : plus de 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté ! Mais on voit émerger des initiatives individuelles intéressantes comme les habitats groupés. Le vrai danger de Bruxelles finalement, c’est la gentrification qui entrave la mixité sociale. C‘est un endroit où la vie reste peu chère, mais qui va rencontrer rapidement les mêmes problèmes que Londres ou Paris. Il y aura une compression de plus en plus forte du mètre carré et les plus défavorisés devront partir.
Les choses sont-elles en train de changer ? Une grande partie des Belges considère encore leur capitale comme une ville d’immigrés, dangereuse et sale. Cette ville est touchée par la précarité : plus de 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté ! Mais on voit émerger des initiatives individuelles intéressantes comme les habitats groupés. Le vrai danger de Bruxelles finalement, c’est la gentrification qui entrave la mixité sociale. C‘est un endroit où la vie reste peu chère, mais qui va rencontrer rapidement les mêmes problèmes que Londres ou Paris. Il y aura une compression de plus en plus forte du mètre carré et les plus défavorisés devront partir.
Propos recueillis par Julien Collinet
A visiter
Archibelge!' is a three-part creative documentary (3 x ‘52) that takes an unusual look at the thought behind and the lifestyle of people living in everyday Belgian architecture. We travel through the countryside and through towns until we reach the Belgian coast in search of unusual buildings seen through the eyes of people who use them on a day-to-day basis.
a series by Sofie Benoot, Olivier Magis & Gilles Coton produced by Off World in coproduction with Playtime Film, VRT-Canvas and RTBF
With support from the Flanders Audiovisual Fund, Screen Flanders and Enterprise Flanders, le centre du Cinéma et de l'audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallimage/Bruxellimage and the Media programme of the European Union
Co-production: OFF WORLD, Playtime Films
Een documentaireserie van Gilles Coton, Sofie Benoot en Olivier Magis
België heeft op zijn zachtst gezegd een bijzondere look. Aan welke kant van de taalgrens je ook staat, welke steenweg je ook berijdt, welke stad of regio je ook doorkruist, nergens anders ter wereld kom je deze bizarre en intrigerende vorm van urbanisatie tegen. Of beter geformuleerd: elk gebrek aan urbanisatie. Deze bijzondere kijk op architectuur heeft België haar unieke uitzicht van vandaag gegeven. Ons architecturale landschap is dan ook moeilijk te vatten, is alles en niets tegelijkertijd.
De 3-delige documentaireserie Archibelge benadert de typische fenomenen van onze Belgische architectuur vanuit onszelf. Het vertrekpunt is telkens de Belg die de fascinerende diversiteit aan gebouwen dagdagelijks gebruikt. We vragen ons af hoe België is kunnen evolueren tot hoe het er vandaag uitziet en stellen de vragen hoe het verder moet.
Archibelge is een fascinerende reis langs Belgische steenweg op het platteland, via Brussel, tot aan de Belgische kust.
Archibelge is een productie van Off World in co-productie met Playtime Films, VRT-Canvas en RTBF.
Met de steun van het Vlaams Audiovisueel Fonds, Screen Flanders en Agentschap ondernemen, le centre du Cinéma et de l'audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallimage/Bruxellimage en het Media-prodgramma van de Europese Unie
Je regrette de ne pas connaitre la Belgique Louisette, mas c'est vrai que j'entends beaucoup de gens dnas plusieurs pays qui critiquent le manque de vision des responsables pour les plans des villes et pour les politiques d'occupation des sols! c'est vrai aussi que ce qui peut paraitre joli à une époque paraitra laid à une autre, et c'est surtout le manque de conservation de certains endroits des cités qui rend les choses criticables,
ReplyDeleteaussi à tous les temps il est possible de refaire des façades qui sont devenues moins belles; c'est sur aussi que ça fait souvent mal au coeur de voir de la belle architecture démollie pour faire place à des constructions sans charactère:) je pense que c'est une bonne bonne que les citoyens s'intéresent et publient ce qui leur plait, pour faire passer le message :)
tu me donnes une idée...
bisous,
Angie